LES ACTUALITÉS DES JARDINS DE BRIÈRE

Boutique - Vergers

Bravo et merci Thérèse !

Thérèse a bon pied, bon œil !

1996, Nicolas et Laure viennent de reprendre l’entreprise. Première cueillette : Laure se souvient encore avoir inscrit Thérèse avec Marie-Claire, parmi les premiers saisonniers.

Cueillette, passerelle (cueillette en hauteur), calibrage, plantation en hiver, éclaircissage, Thérèse va tester tous les postes de travail.

Le métier demande d’avoir de bonnes jambes, le dos solide et aussi de bons yeux pour attraper les pommes, vite et bien, au bon stade de maturité. Il s’agit de laisser le temps au soleil de lécher chaque pomme de ses rayons gourmands, les colorant ainsi de jolies flammes rouges. Cela signifiait faire jusqu’à 4 passages en arboriculture conventionnelle. Avec le bio, les arbres sont moins chargés et deux passages suffisent. De mémoire de cueilleuse, Thérèse se souvient en tout cas de la rentrée au verger en même temps que la rentrée des classes. Les récoltes démarraient plus tard qu’aujourd’hui et duraient jusqu’à fin octobre.

Du picking bag à la caisse de cueille, du verger à la boutique, Thérèse aime quand ça bouge.

Question records de cueillette, Thérèse est une championne de l’Ouest !

Pour gagner, il faut s’organiser, rester concentré, maîtriser le « tournemain » pour le décrochage des fruits, limiter les retours au stand, enfin plutôt aux pallocks. Le but et de décharger le plus de pommes possibles, tout en veillant à un déversement délicat pour éviter les chocs sur les fruits. Avoir la marche rapide et repérer les arbres bien chargés et les plus gros fruits, ça fait aussi partie des qualités pour être une championne de cueillette !

Pour réduire les tours et battre les scores, on remplit donc le sac de 10 à 15 kg de pommes.

Tous les détails comptent, précise Thérèse : bien s’harnacher et régler son picking bag le matin au démarrage afin de tenir les rangs dans la durée. Une famille experte de cueilleur polonais vient prêter main-forte à l’équipe et introduit la technique de la boîte de cueille, qu’on ne porte pas sur soi, contrairement au picking bag et dont le fond amovible permet de déverser délicatement les pommes dans le pallock, une fois la caisse pleine, sans trop manipuler les fruits.

Dans les épreuves olympiques, avant l’ensachage automatique, il y avait aussi la course pour remplir le plus de sacs de 2 kg à la main, avec des astuces pour compter les pommes.

Quand Thérèse se révèle aussi championne des ventes

Dès le démarrage de la boutique en 2008, Thérèse et Catherine s’investissent pour la vente en direct, des pommes, du jus de pommes, du cidre… Le démarrage de la vente des viandes et fromages prend plus de temps et demande des aménagements, une vitrine réfrigérée…

Petit à petit, la boutique prend de plus en plus de temps avec l’agencement des produits tous les matins, l’approvisionnement, l’entretien, la caisse, l’information des clients.

Encore de nouvelles facettes du métier à développer. Et hop, sans diplôme d’école de commerce, Thérèse se révèle vite extra, de par son goût du contact avec les gens. Elle n’a pas son pareil pour faire profiter les clients des promotions et produits à découvrir. Son jour de repos, son absence se fait sentir, les clients réclament la p’tite dame ! Laurette, sa collègue prend la relève à la boutique avec le même enthousiasme.

Thérèse ne sait pas marcher, elle court !

C’est un métier physique : Thérèse parcourt en moyenne 11 à 12 kms par jour, avec des pointes de vitesse ! Entre la zone d’emballage et le stockage, il y a un angle dangereux. Les conducteurs savent qu’il faut être vigilant quand Thérèse surgit au virage ! On envisage même un panneau « Les filles, ralentissez ! », car Laure a la même tendance fonceuse.

Thérèse relève les défis

D’abord en tant que saisonnière puis en CDI, Thérèse a aimé cette carrière au verger, la diversité des tâches, les possibilités que Nicolas et Laure lui ont offert d’évoluer et d’apprendre, en tenant compte des aléas de tout parcours de vie. Après un arrêt maladie d’un an, elle reprend en mi-temps thérapeutique ; son poste de travail et ses tâches sont adaptés.

Juste avant la retraite, Thérèse a multiplié les défis entre la crise COVID, l’adaptation pour maintenir la qualité d’accueil des clients dans le respect des mesures sanitaires. Elle s’est formée et adaptée au nouveau logiciel de caisse et de facturation. Le passage au bio a nécessité aussi d’expliquer les différences, les prix, de sensibiliser et de convertir les clients

Comme dit Thérèse pour conclure cet échange et sa carrière : « le bio, ce n’est pas seulement la qualité de la production, c’est aussi le fait de se sentir bien dans le verger, dans le respect de la nature mais aussi de ceux qui travaillent. C’est la convivialité, le côté humain, ce sont les ingrédients d’un environnement de travail sain et d’une belle vie professionnelle aux vergers ».

Bravo et merci Thérèse !

Laurence Ramolino – https://www.lentrepriseamoureuse.com/index.html

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